< zurück Inhalt vor >
[ Band 6 Brief 85: Humboldt an Caroline London, 26. Mai 1818 ]
Je Vous supplie donc instamment de ne pas penser à Franc- fort pour moi. L’Italie est un séjour qui ne cessera jamais de me tenter. Mais ce ne serait, ce qu’il me semble, que servir de nom que d’y être placé. Il ne peut point y avoir des affaires importantes pour la Prusse, des que le concordat avec le Pape sera arrangé. J’imagine que celui-ci, comme on y travaille depuis longtemps, est aussi bien que terminé à présent etc. etc. Niebuhr a toutes les qualités pour s’en bien acquitter. . . . Permettez-moi à présent d’ajouter encore deux mots sur Votre plan de l’année passée dont Vous faites mention dans Votre lettre. Vous-y-dites que j’y ai mis des conditions qui ont dû Vous paraître inadmissibles. Cette phrase, je Vous l’avoue, m’a fait de la peine. On met des conditions, lorsqu’on demande un don, lorsqu’on prétend que ce qu’on avoue comme condition, soit exécuté. Rien de tout cela n’a été mon cas. Je savais, lorsque je Vous écrivis l’année passée que Votre parti était pris, je ne demandais rien, je Vous priais simplement de ne pas compter sur moi dans Vos plans; je n’agissais en cela contre personne que contre moi-même, puisque je renonçais volontaire- ment à ce que etc. etc. . . . Je ne serais pas revenu sur ce point, si Vous n’en aviez pas fait mention Vous-même etc. etc. Je dois croire que Vous-même n’avez guère attaché une grande importance à ce plan, puisqu’aussi lorsque j’y entrai encore com- plètement, Vous en remettiez toujours l’exécution pour le moins a une année, quoique la place ici ne présentàt aucune affaire bien pressante a soigner. Ce sont la les motifs et les circon- stances pour lesquels je crois qu’il ne reste rien a présent, si l’on veut encore m’employer, que de me faire travailler au Conseil d’Etat, et je Vous avoue que je crois ce travail utile et important, et je n’hésite point de le dire, l’un et l’autre davantage que même ma mission actuelle dans laquelle pourtant Vous n’auriez pas 206