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[   Band 6 Brief 85:    Humboldt an Caroline    London, 26. Mai 1818   ]


silence le véritable motif de ma démarche (diese wirkliche Unhöf-
lichkeit gegen Dich mußte man ihm vorhalten) et faites comme si,
las de me trouver en affaires, je demandais ma démission, en
alléguant une cause, que Vous paraissez prendre pour un prétexte,
tandis que malheureusement elle n’est que trop réelle. Je puis
Vous assurer, qu’il est littéralement vrai que je ne puis pas
prendre sur moi d’engager ma femme à venir dans un pays qui
doit être nuisible à sa santé. Partant de ce fait je demande
au Roi mon rappel. Comme la première idée qui doit se lier
à cette demande, est celle de ce que je deviendrai après, et
qu’on eût pu supposer que je prétendisse à une autre place plus
grande ou plus agréable, j’ajoute que je ne forme aucune demande
d’une autre place, en disant expressément que je croirais une
pareille demande indiscrète, mais je m’offre à travailler comme
membre du Conseil d’État. Je m’offre donc à servir réellement,
je n’écarte pas du tout l’idée d’accepter une autre place, j’écarte
seulement celle, que c’est moi qui en demande une; et je me
borne à solliciter purement et simplement mon rappel d’ici.
Est-ce-bien la, comme Vous le qualifiez, une demande de retraite
du service? Je vois cependant très bien ce que Vous avez eu
en idée, et je Vous avoue moi-même que, toujours ecepté le
travail au Conseil d’État, je suis convaincu que je ne pourrai
pas avoir d’autre place après celle que j’occupe a présent. Mais
c’est uniquement, puisque, comme cela arrive quelquefois, les
circonstances donnent cette combinaison et aucunement puisque
je prétende directement et précisément me retirer du service.
Vous Vous expressez avec tant de bonté et d’intérêt sur ce
point, Vous m’invitez tellement à m’en expliquer avec Vous, et
me faites des offres si bienveillantes que je m’ouvrivrai là-dessus
envers Vous avec une franchise entière et sans bornes. Ma
position, pour le dire en deux mots, est, que je ne pourrais me

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